vendredi, 01 mars 2013
Soundscape Road (Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013) Durée 41’22 – 14 Titres http://www.facebook.com/eric.ter.14 http://www.bluesweb.com  Il
a connu des hauts et des bas, tout comme nombre de ses congénères, mais
c’est toujours en musique qu’Eric Ter s’en est sorti et a franchi les
étapes de son existence et de sa carrière, ses errances les plus folles
l’ayant conduit à enregistrer au Château d’Hérouville, à collaborer avec
Mick Taylor et à manquer de peu l’occasion de travailler avec Richard
Branson … Quinze années d’exil aux States pour se refaire une santé et
voilà le guitariste de retour en France vers le milieu des années 90,
Eric rechaussant bientôt ses instruments de notre côté de l’Atlantique
et se remettant à enregistrer des albums, pas moins de quatre, dans
lesquels il laisse à chaque fois libre cours à ses envies et à son
inspiration, chantant en Français ou en Anglais et laissant son blues de
toujours se teinter d’une grappe de psychédélisme, une coloration qui
lui colle à la peau depuis ses passages à Carnaby Street, mais aussi
d’un peu de folk, de rock, voire même de pop quand le besoin s’en fait
sentir. Seul dans le studio ou accompagné de musiciens comme Daniel
Cambier à la basse, J.B. Le Pape à la batterie ou encore Nadir Babouri
et Theodore Welch aux percussions, Eric Ter a une fois de plus franchi
un cap et nous revient un peu avant le printemps avec dans ses poches un
nouvel effort plein de pugnacité, un album qui nous entraîne
directement vers « Soundscape Road » avec pas moins de onze compositions
et trois adaptation qui construisent un pont aussi solide qu’enivrant
vers le meilleur des années 60 et 70. Au programme, quelques
démonstrations guitaristiques du plus bel effet proposées par un
instrumentiste dans lequel il y a un je ne sais quoi d’Hendrix, mais
aussi et surtout de véritables folksongs qui nous ramènent vers Dylan
quand Eric Ter ne se laisse pas aller à des expérimentations folles
dignes de Zappa. On aurait presque pu dire décousu si la voix du
guitariste et les arrangements toujours bien sentis ne faisaient aussi
bien le lien entre les genres et si le talent d’Eric Ter ne permettait
1à des titres comme « The Fella », « She Said It », « Himalaya », «
Square Funk Taboo » ou « The Bells » de venir tirer la bourre à des
classiques comme le « I Dig R&R Music » de Peter, Paul and Mary, le «
Wild Child » de Tom Rush ou encore le « Walking The Dog » de Rufus
Thomas. Voilà un album qui se savoure comme une superbe promenade au
milieu des musiques noires américaines mais aussi anglo-saxonnes et qui
pourrait enfin apporter à son créateur la reconnaissance qu’il mérite
vraiment. Dans tous les bons bacs le 12 mars ! |